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3 mois pour apprendre à utiliser l'outil informatique en classe

Dernière mise à jour : 21 janv. 2023



Ce n'est pas une méthode miracle, ni un objectif en soi. Mais pourtant, c'est le temps moyen qu'il faut à un enfant pour être autonome sur son outil informatique lorsqu'il est suivi chez nous. C'est parfois moins, très rarement plus. Nous nous adaptons à chaque enfant et notre programme n'est pas cadenassé. On ne peut pas prédire comment l'enfant va s'en sortir, ni à quel point ses difficultés vont impacter son apprentissage.

Il y a certaines conditions à respecter pour ce délai si court de trois mois. C'est un travail d'équipe entre nous, les parents et l'enfant :


1) Nous avons créé des exercices ludiques pour que le patient s'entraine à la maison, si possible 5 minutes par jour. S'il ne fait pas les exercices, le suivi sera généralement plus long. Pourquoi ? Parce que laisser une semaine sans s'exercer ne permet pas au cerveau l'exercisation nécessaire pour retenir un automatisme. Or, taper au clavier doit devenir un automatisme (ce qui n'est pas toujours aisé chez les enfants à besoins spécifiques). Soyons réalistes, le thérapeute qui accompagne la mise en place de l'outil informatique ne doit pas nécessairement le regarder chaque semaine taper à l'ordinateur et attendre la semaine d'après pour recommencer. Ca n'a pas de sens et c'est une perte de temps pour tout le monde. Le thérapeute guide l'apprentissage, il décide au cas par cas quel type de suivi convient le mieux (j'y reviens plus loin dans l'article), il aide au positionnement des doigts (4 ou 6 doigts généralement, mais ça peut être les 10 s'il n'y a aucun problème praxique et que l'enfant est à l'aise), à la posture, et surtout il apprend à l'enfant comment maitriser les logiciels d'aide pour suivre les cours le plus facilement possible.


2) Nous faisons l'apprentissage des logiciels spécifiques en parallèle du clavier pour qu'il soit autonome sur l'outil dès qu'il aura maitrisé le clavier. En plus d'être plus efficace, cet apprentissage parallèle permet de varier les exercices que nous avons créés expressément pour l'apprentissage des enfants. C'est beaucoup plus ludique qu'une séance complète de clavier.


3) Les deux premiers mois, nous proposons une séance par semaine. Le troisième mois, nous passons à une séance toutes les deux semaines. Dès le troisième mois, l'enfant commence à faire tous ses devoirs sur son outil à la maison. De cette façon, il apprend à utiliser tous les logiciels/applis utiles en n'ayant aucune pression temporelle ou organisationnelle. Il revient en séance avec ses questions qu'il aura notées dans sa farde de suivi pour qu'on puisse y remédier ensemble.


4) Lorsque les parents sont partenaires du projet - même s'ils ne connaissent rien à l'outil ou à cet apprentissage - nous observons de meilleurs résultats et un délai plus court. L'enfant peut expliquer après chaque séance à son ou ses parent.s ce qu'il a appris, les nouveaux outils découverts, les petites techniques sympas, etc. Il est valorisé parce que c'est lui qui apprend quelque chose à son parent, mais en plus cela lui permet de mieux retenir par la suite. Car lorsqu'on est dans une démarche de formation, on doit réfléchir à toutes les étapes pour y arriver et cela reste plus facilement en mémoire par la suite.


Voici des réponses à quelques questions que vous pourriez vous poser :


Pourquoi le suivi est-il plus long chez certains thérapeutes ?

- Pour les mêmes raisons qui rallongent nos suivis également (manque d'exercices, pas ou peu d'implication des proches, ...)

- Parce que l'apprentissage clavier ne se fait qu'une fois par semaine et qu'il n'y a pas d'exercices ludiques pour s'entrainer entre les séances

- Parce que l'apprentissage des logiciels se fait seulement après l'apprentissage du clavier

- Parce que les logiciels ou l'organisation ne sont peut-être pas adaptés à l'enfant


J'en profite pour préciser que chaque projet est différent. Il est primordial pour tous les thérapeutes de garder à l'esprit les objectifs du suivi et d'œuvrer dans ce sens. Les troubles de l'enfant, l'enseignant, l'école, la classe, l'environnement, ... Tous ces facteurs doivent être pris en considération lorsque le thérapeute définit le cadre du projet. Il est donc préférable de s'orienter vers des thérapeutes qui utilisent plusieurs méthodes, travaillent avec plusieurs outils numériques, connaissent plusieurs applications ou logiciels pour une même fonction, etc. Ce sont les thérapeutes qui s'adaptent à l'enfant ou à l'école, et non l'inverse.

Est-ce que l'enfant est vraiment prêt après ce suivi de 3 mois ?

Nous avons une expérience dans ce domaine, nous connaissons bien la réalité des écoles. Faire en sorte que cet aménagement reste raisonnable est notre priorité. Nous avons élaboré une grille d'évaluation pour nous permettre de vérifier que l'enfant est totalement autonome avant de prendre son outil en classe. Tant que tous les critères ne sont pas remplis, l'enfant n'a pas son "feu vert". Même si nous proposons une méthode rapide et efficace, ce n'est pas une course. Il est inutile de vouloir aller trop vite, cela aura des conséquences bien trop importantes :

- l'enfant va se décourager car il n'est pas assez performant

- l'enseignant va se sentir démuni et l'aménagement ne sera plus raisonnable

- tout le monde perdra beaucoup de temps au final

- etc.


N'hésitez pas à nous poser vos questions. Nous serions ravis d'y répondre !





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